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Note de l'auteur:(de technomad, pas circéus!) J'avais des choses à dire au sujet d'Hermione et des différentes maisons.

Une odeur de fleurs, encore plus puissante que celle qui imprégnait le jardin des Dursley au plus fort de l'été, s'élevait du Grand Hall de Poudlard. Harry Potter regarda devant lui et fit usage de tout le contrôle de soi que lui avait donné ses années infernales chez les Dursley pour ne pas éclater en sanglots. Une chose, une seule, lui était visible: le visage d'Hermione Granger.

Combien de fois l'avait-il vue en ce même endroit? D'une certaine façon, elle ne semblait guêre différente de ce qu'elle était de son vivant; la lumière des chandelles jouait sur sa peau douce, lui permettant presque de briller de vie et de santé. Toutefois, quelque chose d'essentiel manquait. Elle n'avait jamais été vraiment immobile auparavant. Même assise et absorbée dans quelque bouquin, on voyait son incroyable intelligence scintiller dans ses yeux alors qu'elle en tournait les pages tout en tortillant distraitement une mèche de cheveux comme le font tant de filles. Maintenant, elle était immobile comme une statue, les yeux fermée et ses cheveux noisettes répandus sur un oreiller de soie. On aurais cru qu'elle était simplement endormie et pourrait, à tout moment, bondir et supplier Harry de porter atttention à un quelconque fait obscur qu'elle venait de découvrir, ou dégonfler les projets de Ron d'un mouvement de ses épais sourcils noirs. Même à ses moments de grand sérieux elle n'avait jamais parue aussi solennelle. Où était passé ce sourire malicieux qui traversait son visage si vite qu'on se demandait si on l'avait vraiment vu?

Harry pouvait sentir le banc trembler alors qu'un peu plus loin, Molly Weasley tremblait et pleurait. Elle sanglotait quelque chose d'incohérent à propos du jour où elle avait lu l'article de Rita Skeeter à propos d'Hermione et de la totale idiote qu'elle avait été d'y porter attention. Arthur, son mari, la tenait serrée dans ses bras en lui tapotant en vain l'épaule, essuyant des larmes de ses propres yeux. Harry entendait des sanglots graves provenant de derrière lui, où étaient assis Hagrid et sa femme, Madame Maxime de Beauxbatons. Après que lui-même et les Weasley ai été introduits en tant qu'invités d'honneur, c'avait été le tour de Hagrid selon le souhait formulé par Hermione elle-même. Il s'était penché au-dessus d'elle et lui avait donné très doucement un baiser d'adieu, titubant aveuglement vers son siège, sa femme le guidant tout le long, leurs visages marqués par le chagrin. Hagrid était plus triste qu'Harry ne l'avait jamais vu, même quand il était venu confesser que c'était par sa faute que le professeur Quirrel avait découvert comment passer devant Touffu, durant la première année de Harry à Poudlard. Cela semblait tellement loins maintenant...

Harry ne pouvait supporter de regarder Hermione plus longtemps, il arracha donc son regard d'elle pour regarder autre chose. Ses mains, doucement placées sur sa poitrine, serrant sa baguette tant chérie. L'oreiller devant elle, épinglé d'une multitude de médailles scintillantes: l'Ordre de Merlin, l'Ordre des Sorciers Méritoriaux français, la Goldene Zauberkreuz allemande et d'autres, provenant des deux Amériques, d'Espagne, des Bas Pays, d'Italie, du Moyen- et de l'Extrême-Orient. Épinglés sur sa poitrine, les badges de préfète et de préfète-en-chef. Elle reposait sous le drapeau de Poudlard, relevé jusqu'à ses aisselles comme une couverture sous laquelle elle se reposerait.

Tout autour d'elle, on avait empilé les fleurs à une hauteur surprenante. Chacune des Maisons était représentée par une large reproduction florale de ses armoiries, tout comme d'autres écoles de sorcellerie, les Aurors, le Ministère de la Magie, toutes les entreprises magiques en Angleterre et des douzaines de dons individuels. L'odeur douce et écoeurante remplissait la pièce en se mélangeant à celle de l'encens brûlant dans la lampe laissée par les représentant de Daimaho Gakuin, l'équivalent japonais de Poudlard. les japonais avaient aussi laissé de longues guirlandes de crânes de papier plié accrochés autour de la bière.

           

Le triste chant du choeur de Poudlard s'éleva dans un crescendo alors que le Professeur Dumbledore descendait l'allée centrale de la grande salle. Harry fut surpris au point d'en oublier sa propre douleur en voyant le visage de Dumbledore. Pour la première fois depuis qu'il le connaissait, le directeur de Poudlard paraîssait chacune de ses cent cinquante-quelques années. Vêtu de sa robe noire, il arriva à l'avant de la salle et se retourna vers les gens et les fantômes qui remplissait le moindre centimètre d'espace disponible, pointa sa baguette vers sa gorge et murmura "Sonorus." À ce moment, la musique s'arrêta brusquement et il parla dans le silence soudain.

"Mes amis," commença-t-il, la voix déformée par le chagrin, "amis d'ici et d'ailleurs, nous sommes rassemblés ici pour rendre un dernier hommage à une héroïne. Aujourd'hui nous disons adieu à Hermione Jessica Granger. Tout d'abord en tant que directeur, je dirai quelques petites choses à propos de Miss Granger, puis nous entendront les représentants de chacune des maisons de Poudlard. Comme vous le savez, elle avait survécu à ses parents et n'avait aucune famille vivante, mais elle avait laissé des instructions sur ce qui serait advenant sa mort, instructions que je dévoile maintenant.

"Tout au long de ma carrière en tant qu'éducateur des jeunes générations de sorciers et sorcières, ce fut mon heureux destin de rencontrer plusieurs jeunes talents. Peu de choses apportent autant de joie à un professeurs que de voir un élève approfondir avec enthousiasme ses connaissances, et je n'ai jamais rencontré un étudiant plus avide d'apprendre que Miss Granger. Son enthousiasme pour l'étude et la connaissance était infectieux et je crois sincèrement que les notes de certains de ses camarades de classe auraient été beaucoup plus basses sans son example et son aide. Elle aurait été un modèle pour n'importe quelle maison à Poudlard, ou n'importe quelle école où elle eut étudié et sa mort est une grande perte pour nous tous. Nous entendrons maintenant les représentants des quatre maisons de Poudlard." En s'asseyant, Dumbledore sortit un mouchoir de sa poche et s'essuya les yeux. Harry ne voulait rien plus que d'aller le réconforter; le voir montrer autant d'émotion le prenait au coeur.

Cho Chang Se leva et se rendit à l'avant de la salle. Alors qu'elle passait à côté de Harry, elle revint sur ses pas et lui tapota maladroitement l'épaule. Il leva les yeux pour la regarder, voyant à quel point elle était composée et solennelle, malgré les larmes qui dévalaient ses joues. Faisant face à l'assemblée, elle employa le sort Sonorus à son tour et entama:

"J'ai toujours été intriguée par le fait qu'Hermione n'ai pas abouti à Serdaigle. Les Serdaigle sont généralement ici parce qu'ils adorent apprendre, et nous sommes parmi les plus astucieux. Hermione y aurait parfaitement eut sa place et aurait brillé dans notre maison. Nous l'avons toujours admirée pour son zèle à apprendre. En fait, elle nous faisait parfois honte; plusieurs d'entre nous viennent de vieilles familles de sorciers et la réputation de notre maison pour l'intelligence est très méritée, mais nous avions cette sorcière née moldue qui nous surpassait dans ce que nous considérions comme notre secteur d'expertise. Chaque fois que l'un d'entre nous évitait de remettre un travail, son exemple nous poussait à mieux."

"Malgré cela, elle était tout sauf prétentieuse. elle ne s'est jamais intéresée au Quiditch ---Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi--- Mais elle était toujours prète à s'amuser, et bien qu'elle ne brisa pas les règles seulement pour le plaisir de les briser, elle n'hésitait pas à le faire si, selon elle, les circonstances le demandaient. C'est exactement ce que demandait son sacrifice final et jamais je n'aurais pu faire de même, même si cela n'était pas connu comme fatal. " Cho parut s'étouffer de sanglots durant une second, lutta et reprit le contrôle: "Pour conclure, les Japonais ont un mot qui résume exactement ce que je ressens en ce moment. Sayonara est le mot qu'ils emploient pour dire au revoir. Cela signifie ‘puisqu'il doit en être ainsi.’ Sayonara, Hermione. Sourdinam." Elle s'inclina du podium vers Hermione, puis revint à son siège, luttant pour conserver le contrôle de ses énotions.

"Maintenant, nous entendrons le représentant de Poufsouffle," dit Dumbledore alors que Justin Finch-Fletchley s'avançait à son tour. Employant le sort Sonorus, il commença.

"Bien qu'Hermione ait été répartie à Gryffondor, elle aurait très bien eu sa place à Poufsouffle. Nous savons que nous sommes plutôt considéré comme les cancres, sans le courage associé à gryffondor, le talent académique de Serdaigle et l'ambition de Serpentard. Nous nous amusons assez de notre réputation de besogneux; notre modèle est la tortue de l'histoire, qui gagne avec ‘Lentement, mais sûrement,’ tandis que le lièvre vantard se montre tellement confiant de sa victoire qu'elle lui glisse entre les doigts. Un autre élément lié au fait d'être à Poufsouffle est d'être vu comme un travailleur assidu---et pour ce qui était du travail et de l'assiduïté, Hermione nous dépassait tous et chacun, Gryffondor ou pas. Dès son premier jour ici, elle plongea dans son travail comme jamais je n'avais vu faire. Même si elle avait de toute évidence un grand talent en magie, elle faisait ses travaux comme s'ils allaient être bientôt dépassés. Innombrables sont les fois où je l'ai vue dans la bibliothèque, travaillant comme une folle à un quelconque devoir, même en ces magnifiques journées où même les Poufsouffle étaient dehors et s'amusaient. Il n'y eut jamais un devoir qu'elle ne prenne sérieusement, et jamais un travail où elle ne se soit impliquée à deux cent pour-cent. Elle avait toujours les meilleures notes dans toutes les matières, et je dois ajouter qu'il n'y a pas une seule bonne notes qu'elle n'aie parfaitement méritée."

"Bien qu'elle soit très intelligente, elle ne s'en félicitait pas particulièrement et elle avait toujours du temps pour aider ceux qui en avait par-dessus la tête avec le travail scolaire. S'il était ici, Neville Londubat pourrait en témoigner, tout comme le pourrait bien des membres de chacune des quatre maisons. J'ai toujours pensé que quelques années après avoir terminé ses études, elle serait de retour à Poudlard comme professeur---Elle avait vraiment un talent pour ça. Sa perte est grande pour le monde magique et pour le monde en général. Il y a une partie de moi qui veut hurler de rage pour ce qu'elle a fait, même si cela a sonné le glas du Seigneur des Ténèbres, mais quand ce besoin me prend, tout ce que je peux faire c'est de la voir me dire de ne pas être un imbécille, et qu'elle l'a fait volontairement, en toute connaissance de cause. Hermione Granger a vécu sa vie selon un proverbe espagnol que vous n'avez certainement jamais entendu; cela se traduit par: ‘Prend ce que tu veux, mais soit prêt à en payer le prix.’ Quand on lui a offert l'opportunité de venir à Poudlard, elle l'a saisie---et a payé le prix par la séparation d'avec sa famille et ses amis que tous les sorciers et sorcières d'ascendance moldue doivent subir. Elle voulait les meilleures notes, et en a payé le prix en ratant tout ce qu'il y avait d'amusant, et en longues heures d'études exténuantes. Elle voulait la victoire sur le Seigneur des Ténèbres et la survie de ses amis, et quand le prix s'avéra être sa propre vie, elle le paya en toute connaissance de cause. Bien qu'elle ne serait certainement pas d'accord avec ce dernier points, je suis persuadé que même pour la destruction du Seigneur des Ténèbres, le prix était bien trop élevé. Sourdinam."

"Et maintenant, nous entendront le représentant de la maison de Serpentard," précisa Dumbledore. Un faible murmure parcourut la Grande Salle; Cho et Justin avait été écoutés dans un silence complet interrompu seulement par de faibles pleurs. Harry pouvais entendre des chuchotements de "Mangemorts!" et "De tout ceux---c'est comme demander à Voldemort!" Alors que Marcus Flint se levait et s'avançait, un chuchotement remplissait la salle. Flint grimaça comme si on l'avait frappé, mais il continua malgré tout; Harry, qui détestait les discours même devant une audience amicale, dut admirer son aplomb et sa dignité alors qu'il se tournait pour faire face à la foule et employait la formule Sonorus pour la 4e fois depuis le début des discours.

"Sorciers et sorcières," commença-t-il, le visage blanc comme de la craie, "je comprend ce que vous pensez de ma présence même ici. Il est bien connu que c'est dans notre maison que le Seigneur des Ténèbres a étudié, et qu'il a fortement recruté parmi ses camarades de classe. Ceci, pour le meilleur ou pour le pire, est la façon de fonctionner en Angleterre, chez les sorciers comme chez les moldus---le réseaux des ‘anciens’ fonctionne chez nous comme il le fait dans la plus grande communauté moldue. Toutefois," Et il adressa à l'assemblée un tel regard que tout les murmures cessèrent aussitôt---"Serpentard ne signifie pas ‘Mangemort!’ Il y a eu des mangemorts de chacunes des quatre maisons; je pourrais nommer des ressortissants de Gryffondor, Poufsouffle et Serdaigle qui ont été tués ou qui sont enfermés à Azkaban pour leurs rôles dans les activités du Seigneur des Ténèbres. Il y a beaucoup d'autres Serpentard qui ont souffert entre les mains du Seigneur des Ténèbres ou de ses adeptes; que ce soit directement ou à cause de l'impression que nous partagions tous ses vues. Le Seigneur des Ténèbres est définitivement détruit et le temps est venu pour la paix et la guérison au sein de la communauté magique.

"Mais ce n'est pas pour dire cela que je suis ici aujourd'hui. Je suis ici pour vous dire qu'Hermione Granger, Bien qu'ayant été à Gryffondor, symbolisait plusieurs des meilleures qualités de Serpentard, et aurait été un magnifique atout dans notre communauté. Les Serpentard sont connus pour leur ambition, et ‘ambition’ était le vrai deuxième prénom d'Hermione Granger. Éloignée de son environnement familier et projetée en un endroit où l'amour et l'expérience de sa famille ne pouvaient l'aider, à l'autre bout de l'Angleterre, elle était déterminée à ne pas seulement survivre, mais à briller--À être la meilleure! Cela, amis sorciers, était ce que Salazar Serpentard recherchait chez ses élèves! Pas l'ambition d'écraser et de blesser les autres sorciers, ni celle de persécuter les moldus, mais l'ambition d'être le meilleur sorcier ou la meilleure sorcière possible. Et c'était cette ambition qui imprégnait l'âme même d'Hermione Granger."

"Je ne doute aucunement que si elle était ici, elle serait ébahie de se voir ainsi louée par un représentant de Serpentard, mais chacun des mots que je prononce est vrai. Pour chaque mangemort que Serpentard a produit, nous avont produit des douzaines d'Aurors, de sorciers chercheurs, de médicomages, et d'excellents citoyens de la communauté magique. Si Hermione avait été des nôtres, elle aurait été une autre preuves que les Serpentard ne passent jamais inapperçus. Nous voulons être les meilleurs possibles---et elle l'a été. Pour cela, je l'honore. Sourdinam."

Alors que Marcus retournait à son siège, il semblait s'attendre à une explosion. Au lieu des murmures et des chuchotements qui l'avaient accueillis plus tôt, il ne reçut qu'un respectueux silence. Alors qu'Harry y réfléchissait un bon coup, il se rendit compte qu'il était d'accord; après tout, près du quart de la communauté magique brittanique était allé à Serpentard, et ils ne pouvaient être tous mauvais. Il avait---tout comme Hermione et Ron---des préjugés envers les Serpentard, tout les Serpentard, à cause de Drago Malefoy et sa bande, et Harry regrettait maintenant toute la stupide dispute. Dumbledore avait raison après tout. La communauté magique n'en était pas au point où le quart d'entre eux était considérés comme des mages noirs à cause de la maison dans laquelle il était à l'école.

Sans attendre que Dumbledore ne l'annonce, Fred Weasley s'avança. Sa pâleur faisait paraître ses cheveux encore plus brillants dans la lumière du rayon de soleil qui illuminait les orateurs. Harry était particulièrement chagriné du fait qu'aucuns des autres enfants Weasley n'ai pu être présent, mais ils étaient encore tous dans une unité de soins intensifs d'un hôpital magique à Londres. Même la petite Ginny avait été dans le feu de la bataille et avait pris son dû à l'ennemi avant de tomber. Alors que Fred employait à son tour le sort Sonorus, sa mère sanglota doucement dans les bras de son mari.

"Je suis là pour représenter Gryffondor, la maison même d'Hermione Granger," commenca-t-il, plus sérieux qu'Harry ne l'avait jamais vu. "Après d'aussi bons orateurs---" Il fit un signe de tête à Cho Chang, Justin Finch-Fletchley et Marcus Flint"---Je dois bien avouer qu'il y a peu que je puisse encore ajouter à propos d'Hermione à Poudlard. Tout ce qu'ils ont dit concernant Hermione et la façon dont elle incarnait les qualités respectives de leurs maisons n'était que la stricte vérité. Chaque maison de Poudlard a des traditions, des ombres et des hontes qui lui sont propres. Malgré tout, Hermione et sa vie restent fermement ancrés à Gryffondor, et c'est d'Hermione-la-Gryffonodr dont je vais désormais vous parler.

"Les Gryffondors sont surtout réputés pour le courage, tout comme les Serdaigles pour l'intelligence, les Poufsouffles pour l'assiduïté et les Serpentard pour l'ambition. Même en faisant abstraction de son glorieux sacrifice, je puis parler en toute confiance et affirmer qu'Hermione était l'une des personnes les plus braves que j'ai jamais rencontrées. Notre frère, son camarade de classe, Ron, avait bien peu à craindre à Poudlard; il avait entendu parler de l'école toute sa vie et son principal souci concernait le fait de savoir si oui ou non la répartition incluait un combat avec un troll." Un rire surpris parcouru la salle. "Et bien qu'Harry Potter n'ai jamais rien su de la communauté magique ou de Poudlard, je crois bien que sa vie avec sa parenté était si horrible que quoi que ce soit d'autre aurait été une amélioration."

"Hermione, au contraire, n'avait aucune expérience comparable à celle de ses amis. Née moldue, la lettre de Poudlard et l'obligatoire visite du bureau de liaison moldu sont venus comme une complète surprise, sous-entendant des changements radicaux aux plans qu'elle aurait pu avoir fait depuis qu'elle était toute petite. Contrairement à Harry, elle avait une famille aimante, et des parents qu'elle adorait et admirait, et qui était à juste titre fiers de leur astucieuse fille. Soudain, elle devait les quitter et voyager dans un monde qui lui était totalement inconnu, sans ses parents pour l'appuyer et la supporter---et cela à seulement 11 ans!"

"Dès la première fois où je l'ai vu, lors de sa répartition à Gryffondor, j'ai admiré son courage. Il était évident qu'elle était si paniquée qu'elle était sur le point de s'évanouir. Malgré tout, elle a vaincu sa peur et est allé par devant, et c'est ça la vraie définition du courage. N'importe qui peut faire face à ce qui ne lui fait pas peur, ce sont les choses dont nous avons peur, mais auxquelles nous faisons face quand même qui définissent notre courage. Et Hermione faisait face à ce qui lui faisait peur, pas seulement une fois, mais encore encore et encore. Lors de sa première année, en plus d'attaquer un Troll des Montagnes bien qu'elle ai été prévenue du grand danger impliqué, elle travailla de concert avec Harry Potter et mon frère afin d'empêcher la pierre philosophale de tomber entre les mains du Seigneur des Ténèbres."

Harry baissa les yeux vers ses souliers, embarrassé pour la première fois aujourd'hui. Hermione n'avait pas attaqué le Troll; il l'avait trouvé alors qu'elle s'était enfermée dans les toilettes des filles pour pleurer parce que ses camarades de classe ne l'aimaient pas. Elle avait toutefois tiré Harry et Ron des ennuis en prétendant être partie à la recherche du Troll, et il était maintenant un peu tard pour tenter de corriger l'histoire officielle.

Fred continuait sur sa lancée: "Hermione a toujours fait ce qu'elle considérait comme juste et ce, même si cela allait à l'encontre des idées reçues. George et moi avons beaucoup ri de ses efforts pour obtenir de meilleures conditions pour les elfes de maisons, mais peu importe ce que vous pensiez de ses idées, jamais sa confiance et sa sincérité n'ont vacillé. Elle a soutenu Harry Potter alors que tous les élèves en dehors de Gryffondor croyait qu'il avait délibérément mis son nom dans la Coupe de Feu, et lui fut d'un grand suppport durant cette horrible période. Lors de la bataille qui s'ensuivit contre le Seigneur des Ténèbres, elle était toujours au front, là où la bataille faisait rage, mais elle n'a jamais laissé la bataille prendre le dessus sur elle. Même aux heures les plus sombres, elle était confiante en la victoire finale et parlait à Ron des jours heureux à venir où le Seigneur des Ténèbres aurait enfin disparu. Nous avons les jours heureux, mais Hermione Granger ne pourra jamais en profiter. Nous en profitons parce qu'Hermione les a achetés pour nous, de son plein gré et en toute connaissance de cause." Fred fit une pause pour essuyer une larme. " S'il est vrai qu' ‘il n'y a pas de plus grand amour que celui d'un homme qui donne sa vie pour ceux qu'il aime,’ alors le sacrifice d'Hermione Granger nous montre bien la grandeur de son amour pour la communauté qui l'a adoptée. Sourdinam." Alors que Fred descendait du podium, sa mère se leva et l'étreingnit convulsivement. Harry pouvais entendre ses sanglots alors qu'elle lui disait à quel point elle était fière de lui.

Le professeur Dumbledore se leva. "Miss Granger, dDans son dernier message, a exprimé certains souhaits. J'ai l'intention de respecter ces dernières volontés et je demande donc aux elfes de maisons de porter le cercueil." Avec Dobby en tête, ses vêtements mal agencés recouverts d'un ruban noir, douze elfes de maisons s'avancèrent, leurs status de servilité marqué par le port de serviettes noires. Ils avaient le visage solennel, mais Harry pouvait voir que tous avaient pleuré. Au signal de Dobby, ils refermèrent le cercueil---le faible thump résonnant dans sa tête comme un coup de tonnerre---et, comme un seul homme, soulevèrent la bière sur leurs épaules et la portèrent hors de la Grande Salle. Au signe de Dumbledore, Harry se leva et suivit la procession, avec les Weasley, Hagrid et Madame Maxime derrière lui. Suivaient les directeurs des maisons de Poudlard, dans leurs robes de deuil, puis les représentants d'écoles étrangères et gouvernements.

La procession mélancolique quitta l'école et descendit vers le lac, sur la grève duquel une barque funéraire attendait. Harry regarda, avec l'impression que l'on passait son coeur dans une essoreuse, les elfes placer la bière dans la barque et empiler les fleurs autours jusqu'à ce qu'elle soit invisible. Dobby plaça à la proue du navire l'oreiller sur lequel était épinglées les diverses médailles qu'Hermione avaient reçues de manière posthume, qui scintillèrent au soleil de fin d'après-midi. Le drapeau de Poudlard claqua dans le silence, hissé à la moitié du mat. Quand tout fut prêt, deux elfes pousèrent la barque dans l'eau, où elle flotta doucement vers le milieu du lac.

La voix du professeur Dumbledore résonna dans le silence: "Nous livrons auourd'hui aux flammes le corps de notre soeur Hermione Jessica Granger. Puisse ce feu marquer la fin d'une période de terreur et de souffrances autant pour les communauté moldues que magiques, et puisse ceci être la dernière cérémonie du genre à laquelle nous assisterons!" D'un mouvement de sa baguette, le navire s'enflamma d'un bout à l'autre; Harry supposa que le navire était rempli de substance imflammable. Même de la rive, la chaleur était intense. Harry regarda le bateau en flammes, ses larmes rendant inutiles ses lunettes. Au-dessus, les équipes de Quidditch des quatre maisons passèrent en formation, jusqu'à ce que le capitaine de Gryffondor se détache et vole vers le soleil, comme une âme à la recherche du Paradis. Harry leva les yeux vers la formation amputée, imaginant l'âme d'Hermione, enfin libre, retrouvant ses parents---et Cedric Diggory, et les Potter, et tout ceux, innombrables, tués par Lord Voldemort et dont elle avait vengé la mort par la sienne.. "Prends soin d'elle, Mère" s'étrangla-t-il, "prends soin d'elle---Elle est trop jeune, tu devrais l'aimer."

Une fois que le bateau eut achevé de brûler totalement, la procession retourna au château pour le banquet le plus sérieux auquel Harry y ai jamais assisté. La nourriture était meilleure que d'habitude, et Harry songea que les elfes devaient probablement se surpasser en l'honneur d'une personne qui les avait toujours aimés. Au cours du repas, Dumbledore annonça qu'en accord avec les voeux d'Hermione, sa fortune servirait à créer un fond pour les étudiants pauvres ou d'origines moldues, afin qu'aucun étudiant ne dusse étudier avec des robes usées ou une baguette usagée. Harry se leva, agité comme une feuille, alors que tout le monde le regardait.

"Hermione s'intéressait toujours à ceux pour qui personne ne s'en faisait. Je n'ai jamais été dans le besoin alors que j'était à Poudlard, mais je sais que ce n'est pas le cas de tous, et je débuterai les dons avec deux milles gallions." Il s'assit au milieu d'un chorus de chuchotements devant l'ampleur de la somme. Ce n'était guêre qu'une goutte dans le seau de sa richesse, mais il savait qu'employée judicieusement, la somme permettrait d'offrir des robes, des baguettes et des livres à beaucoup d'élèves. Les dons affluèrent à sa suite, à un point tel que Mrs Weasley, bouleversée, dû être escortée hors de la salle; tout comme Harry, elle savait pourquoi Hermione avait pensé à cela.

Finalement, le jour s'acheva, et Harry pu monter à sa chambre et relaxer. Il quitta ses robes noires de deuil, et apprécia pleinement le plaisir de porter des vêtements normaux. Une bouteille de Bièraubeurre l'attendait. Il en versa le contenu dans une choppe et porta un toast. "À ta santé, Hermione Granger. Personne n'a jamais eu de meilleure amie."

"Eh bien," se fit entendre une voix familière, " Je dois admettre que c'était vraiment très touchant. Il y a une chose que j'aimerais savoir, par contre. Pourquoi ne m'avez-vous jamais dit toutes ces belles chose de mon vivant?" La chope aux lèvres, Harry s'étouffa, recrachant le liquide. Dans un coin de la pièce se tenait Hermione elle-même---diaphane, un fantome, mais immanquablement Hermione. À la vue d'Harry crachant la bière partout, elle soupira comme si elle était encore vivante et contemplant la dernière folie d'Harry. "Enfin, est-ce que les elfes de maison n'ont pas déjà assez de travail?"

Quand Harry revint à lui, ce fut pour regarder la figure floue et translucide d'Hermione, penchée au-dessus de lui. "Oh, Harry, je suis désolée! Je suis tellement désolée!" Par réflexe, elle voulut tapoter avec réconfort son épaule, mais ne parvint qu'à le faire frissoner quand son ectoplasme traversa sa chair. Elle sursauta en le voyant s'agiter. "Oh, Harry... J'ai oublié... Je ne peux plus faire ça maintenant!" Elle se mit à pleurer doucement. "Je pensais... Tu avais l'air si déprimé... Je voulais que tu sache que j'allais bien."

"Ne pleure pas, je sais que tu ne voulais pas me surprendre comme ça. Ça a été une très longue et très horrible jourmée, c'est tout. Comment se fait-il que tu sois un fantôme, au fait? J'ai toujours cru que les fantômes avait une quelconque oeuvre inachevée sur terre."

Les yeux d'Hermione scintillèrent. "Disons que la détermination fait beaucoup pencher la balance. Je voulais vous dire Au revoir à toi, Ron, Hagrid et tout mes autres amis. Je crois aussi que j'ai quelques trucs qui doivent encore être achevés." Elle redevint sérieuse. "J'ai cru qu'assister à mes propres funérailles serait une expérience intéressantes, jusqu'à ce que je voit à quel point tout le monde était chagriné. J'était tellement désolée pour toi, Hagrid, les Weasley, que ce que je pouvais faire de mieux, c'était de me tenir tranquille. Le Baron Sanglant m'a conseillé de ne rien dire---Il est très gentil." Elle réfléchit un instant. "Je devrais aller voir Hagrid et les Weasley aussi. Ça m'a vraiment fendu le coeur de voir Hagrid comme ça."

Harry s'était passablement remis du choc. "Je suis heureux que tu sois toujours là, Hermione---mieux vaut t'avoir en tant que fantôme que ne pas t'avoir du tout. Tu peux quitter Poudlard, ou es-tu coincée ici?"

Hermione fronça les sourcil. "Tu sais quoi? Je n'en ai pas la moindre idée. Je devrais le demander au Baron. Si je peux quitter Poudlard, nous ne serons jamais vraiment séparés, et un fantôme peut faire des choses qu'un vivant ne peux pas." Soudain, l'ancien sourire malicieux réapparut dans cet éclair si rapide qu'on le ratait si on ne regardait pas à une seconde près. "Par exemple, donner à Peeves ce coup de pied au derrière qui l'attend depuis trop longtemps!" Elle se dirigea vers la porte, soudain invisible. "On se revois plus tard, Harry. Pour le moment, j'ai rendez-vous avec l'esprit frappeur de Poudlard. Quelqu'un va lui rendre la monnaie de sa pièce." Alors qu'elle partait, Harry se prépara pour dormir. Il se sentait bizarre, mais compris pourquoi au bout de quelques minutes. Pour la première fois depuis que la nouvelle avait été annoncée, il lui semblait être complet. Hermione avait été comme une part de lui et la perdre était un peu comme perdre une jambe ou un bras. Même en tant que fantôme, elle était là et il pouvait à nouveau se considérer comme un personne à part entière.

FINIS

Déclaration: Cette histoire est basée sur des personnages et des situations qui sont la propriété de J.K. Rowling, de plusieurs éditeurs incluant, mais non exclusivement, Bloomsbury, Scholastic et Gallimard, et de Warner Bros Inc. Aucun profit n'est fait et aucune infraction aux droits d'auteurs ou aux marques déposées n'est voulue.
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